jeudi 13 août 2009

L’équipée de Monte Carlo Doualiya auprès de Hezbollah à Beyrouth !


Nahida Nakad, ex-reporter de TF1 et actuelle directrice générale adjointe en charge de l’information et des programmes de Monte-Carlo Doualiya et de France24 avait déclaré, le 30 avril 2009, au quotidien libanais « Al-Akhbar », très proche de Hezbollah, qu’elle défend aux journalistes de qualifier de « terroriste » l’action de Hezbollah contre l’Etat Hébreux !

Monte-Carlo Doualiya a choisi, encore une fois, de ne pas être au cœur de l’évènement ! Cette radio de langue arabe et financée par le contribuable français et mise sous tutelle du Ministère des Affaires Etrangères, n’a pas jugé ni bon ni utile de dépêcher un envoyé spécial à Téhéran, dont la mission aurait consisté à couvrir les dernières élections présidentielles en Iran. Les responsables de la rédaction de cette radio ont en effet perdu de vue que le déroulement et les résultats de ces élections étaient très attendus par la communauté internationale, dans la mesure où le dossier iranien, auquel le président Sarkozy accorde une place de choix dans la diplomatie française, est de loin le dossier qui préoccupe le plus, ces derniers mois, la plupart des chancelleries tant occidentales qu’arabes.

L’histoire a commencé lorsque Mouna El-Banna, qu’Alain Pouzilhac a nommée il y a 3 mois en tant que Rédactrice-en-Chef, a jugé que ces élections sont déjà gagnées d’avance par le président sortant Ahmadinejad et qu’il serait inutile de dépêcher un envoyé spécial pour les couvrir. Or, les réelles motivations d’une telle décision résident dans le fait que Mouna El-banna, sympathisante plus que déclarée du régime iranien, a voulu occulter la réalité de la situation politique et sociale en Iran. Force est de constater que c’est cette même Rédactrice-en-Chef qui a imposé, il y a près de trois mois, la diffusion d’extraits du discours anti-israélien qu’Ahmadinejad avait prononcé à Durban II, à Genève, quitte à occulter l’anniversaire de l’Holocauste qui a vu massacrer par les nazis près de 6 millions de juifs ! Il est donc clair que Mouna El-Banna ne parvient toujours pas à dissocier ses opinions politiques et ses préférences idéologiques des exigences professionnelles que lui impose son poste de Rédactrice-en-Chef d’une radio, qui est censée porter la voix de la France à l’extérieur.

L’histoire a connu une tournure rocambolesque lorsque Nahida Nakad, ex-reporter de TF1 et actuelle directrice générale adjointe en charge de l’information et des programmes de Monte-Carlo Doualiya et de France24, entité que préside Alain de Pouzilhac, et Mouna El-Banna ont convenu, à la dernière minute, de dépêcher à Téhéran Imad Khayat (son prénom français Christophe), journaliste à Monte Carlo Doualiya, afin de couvrir les élections présidentielles iraniennes. Or, se trouve qu’Imed Khayat séjournait à cette époque-là à Beyrouth. Afin d’accélérer l’obtention d’un visa auprès du consulat iranien à Beyrouth, Nahida Nakad et Mouna El-Banna lui ont demandé de se faire accompagner par un certain El Hadj Ali, qui n’est autre qu’un haut responsable de Hezbollah. Or, malgré l’intervention de ce dernier, la demande de visa a été rejetée. Les autorités consulaires iraniennes à Beyrouth ne se sont pas laissés duper par un dignitaire de Hezbollah, dans la mesure où la présence en Iran d’un média – somme toute occidental – ne peut qu’attirer des ennuis au régime !

La question qui se pose est de savoir comment deux responsables de la rédaction de Monte-Carlo Doualiya ont demandé à un dirigeant de Hezbollah de jouer les bons offices auprès des Iraniens, afin de « faciliter » l’obtention d’un visa pour un journaliste titulaire d’une carte de presse française et opérant pour une antenne publique française. Alain de Pouzilhac était-il tenu informé de cette équipée ? Pourquoi n’a-t-on pas dépêché un journaliste de la station résidant à Paris ? Pourquoi ne lui a-t-on pas demandé un visa auprès du consulat iranien à Paris ? Quelque soit la raison qui pourrait justifier un tel choix, ni le gouvernement français ni le contribuable français n’acceptent qu’un journaliste opérant pour une radio publique française passe par des réseaux non officiels et surtout plus que discutés, comme Hezbollah, ne serait-ce que pour obtenir un visa professionnel.

L’équipée de ces deux responsables – qui sont du reste d’origine libanaise – ne surprend pas, si l’on savait que Nahida Nakad, alors qu’elle faisait la publicité au Liban pour la nouvelle entité de l’audiovisuel français à l’extérieur (qui regroupe RFI, France24 et Monte Carlo Doualiya) avait déclaré, le 30 avril 2009, au quotidien libanais « Al-Akhbar », très proche de Hezbollah, qu’elle défend aux journalistes de qualifier de « terroriste » l’action de Hezbollah contre l’Etat Hébreux !

Et Alain de Pouzilhac dans tous ces dérapages hors et sur l’antenne de Monte Carlo Doualiya ? Car ce n’est pas la première fois que l’Etat Hébreux soit la cible de certains journalistes de la même station connus pour leur sympathie(Tatiana Massaad) voire admiration pour Hezbollah, Hamas et le régime iranien. Pis, Alain de Pouzilhac, à qui certains envisagent de demander des comptes devant la justice pour avoir occulté le souvenir de l’Holocauste, a renouvelé sa confiance en Mouna El-Banna. Ainsi, laisse-t-il la langue de la haine se déchaîner sur une antenne publique française, peut-être parce qu’il considèrerait que l’antisémitisme est une affaire réglée depuis des lustres, depuis que les atrocités commises à l’encontre de 6 millions de juifs ont définitivement été gravées dans les mémoires collectives, et que, de toute façon, l’antisémitisme et la haine contre Israël est un dossier démodé qui ne mérite point d’attention à l’antenne. Peut-être, penserait-il que la commémoration du souvenir de l’Holocauste n’est après tout qu’une commémoration parmi d’autres que compte l’Hexagone !

Devant ces dérives et ces choix éditoriaux qui sont pour le moins risqués, il ne faut pas s’étonner de voir l’audience de Monte Carlo Doualiya accuser une chute inexorable et vertigineuse, due entre autres à une libanisation de plus en plus croissante de ses programmes, alors qu’elle est censée être le porte-voix de la France, et à ses choix éditoriaux qui regardent plus vers Hezbollah, Hamas et le régime des mollahs en Iran, et dont une poignée de journalistes se délecte en critiquant ouvertement Israël et en rendant hommage à la « résistance » de Hamas et de Hezbollah à l’ « occupant » israélien !

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